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Vraiment l’Afrique a duré dans « Si… » : Pauvre de nous !

mercredi 16 juin 2021, par Abdoulaye M’Begniga

Un chercheur français se nommant Serge Michailof a eu le culot de dire, je cite : « Si les autorités maliennes décident de remplacer l’appui français par un appui russe, elles se retrouveront toutes seules lorsqu’il leur faudra discuter avec le FMI, la banque mondiale et l’UE pour assurer leurs fins de mois. » Fin de citation.
L’analyse des propos de ce chercheur français peut pousser à dire que les puissances occidentales sont prêtes à tout pour maintenir les pays africains dans le statut quo. Pour elles, tous les moyens sont bons pour arriver à leurs fins.

Au-delà d’un chantage sans précédent que contiennent ses propos et ceux tenus par le Président français lors d’une conférence de presse, qui s’inscrivent dans la même logique, on ne peut pas ne pas s’être indigné. Si les autorités maliennes - pourtant le Mali est un pays indépendant depuis 60 ans - se doivent de se rallier à la France afin d’assurer leurs fins de mois, pour reprendre les mots de Serge Michailof, c’est que nous avons été mis dans un réseau mafieux, infernal qui n’a pas fini de dire son nom.

Elles, les puissances occidentales, veulent toujours nous maintenir dans le statu quo, et pour cela elles se sont expressément procurées de tous les moyens, y compris les institutions internationales lesquelles, normalement, se doivent de servir tous les pays du monde et de façon équitable. Au fait, ce qui est aberrant, c’est le fait qu’un pays, qui a pourtant eu sa soi-disant indépendance il y a 60 ans, ait recours à un autre pays, puissance économique, militaire, technologique qu’il soit, pour avoir un prêt auprès des institutions internationales qui doivent être là pour tous les pays du monde.

Par ailleurs, si le Mali décide de diversifier ses relations en se tournant vers d’autres partenaires, n’est-ce pas son droit de le faire ? Si seulement les pays africains pouvaient dire : Ça suffit ! Mais… pauvre de nous !